Comme tout événement qui projette des artistes sur une scène, le Festival du rire de Rochefort (FIR) confie la gestion du son et de la lumière à des techniciens, chapeautés par un régisseur général. Preuve qu’il est maîtrisé, l’écheveau des paramètres techniques passe inaperçu du grand public. Sans projecteur ni micro, nous sommes partis à la rencontre de Jean-Marc Closjans, l’homme qui, hors cadre, derrière les consoles, consacre un mois par an au festival pour dompter les fiches techniques des artistes.
Vous avez toujours été régisseur ?
J’ai été éducateur pendant douze ans. Mais j’ai toujours été attiré par le monde du spectacle. Dès 15 ans, j’ai accumulé les expériences sur le terrain. Et lorsque j’étais éducateur, je faisais de la régie après le boulot.
Comment avez-vous franchi le pas ?
Le hasard des rencontres m’y a aidé : j’ai laissé ma carte aux frères Taloche. Quelques jours après, ils me contactaient. C’était au début de leur duo, fin 1992, avant d’entamer une série de tournées en France.
Et votre « liaison » avec le FIR ?
La passerelle s’est établie via les Taloche également. J’assure le FIR pour la 9e fois cette année.
Vous êtes aussi plus qu’un « régleur de consoles »…
Je suis aussi là pour défendre les intérêts du festival en général, son budget, sa crédibilité technique, sa réputation, son image.
Combien de techniciens dirigez-vous sur le FIR ?
Un régisseur « son », deux régisseurs « lumière », et un régisseur « plateau » qui gère tout ce qui est entrée en scène des bonnes personnes au bon moment, etc.
Parfois, vous déléguez une partie de l’encadrement technique…
Les artistes chevronnés sont accompagnés de leurs techniciens. Nous les autorisons à utiliser une partie de leur propre matériel s’ils préfèrent.
Vous « sévissez » aussi sur d’autres événements ?
Globalement, je couvre entre 150 et 200 spectacles par an. Avec de gros clients, comme le FIR, mais aussi les Francofolies de Spa, les fêtes de Wallonie, à Namur et à Verviers, ou encore le festival humoristique de Bierges.
Faut-il parfois composer avec les humeurs des stars ?
Je suis peu stressé à cet égard. Cela se passe très bien, parce que les gens exigeants ne me dérangent pas, contrairement aux ch…. La rigueur et la discipline font d’ailleurs partie intégrante de ce métier.